Association pour la Légèreté en Equitation

International Dressage & Equitation Association for Lightness

 

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Bureau 2014Notre assemblée générale s’est tenue le samedi 26 avril 2015 aux Caves Bouvet Ladubay à Saumur. Le quorum étant atteint, la séance est ouverte par la secrétaire générale Lyse Martineau.

1/ Rapport moral :

 

Lyse Martineau (secrétaire générale), Bernard Maurel (président), Général Dousson (trésorier).
Photo Annick Huard
Le président présente le rapport d'activité ALLEGE IDEAL 2014

"Peut-on commencer un tel rapport d'activités en disant qu'on a jamais en 2014 autant parlé d'équitation de tradition française, depuis sa reconnaissance comme patrimoine culturel immatériel par l'UNESCO en Décembre 2011, mais qu'on ne parle pas autant de notre association alors qu'on souhaite vraiment augmenter le nombre de membres cotisants ?

Et pourtant le soutien de l'Ecole Nationale d'Equitation grâce au Directeur Général de l'Institut français du cheval et de l'équitation Christian Vanier, qui a inscrit ce patrimoine dans ses orientations prioritaires pour le Cadre Noir de Saumur, et en la personne de ses deux écuyers en chef, Jean-Michel Faure jusqu'en Octobre 2014 et Patrick Teisserenc à partir du 1er Novembre, a amené cette institution a organiser deux événement l'an dernier qui ont pour but de valoriser notre tradition équestre et par là même les objectifs de notre association. Le colloque Vocabulaire en Mai réunissait des linguistes pour parler des termes équestres, comme quoi la légèreté n'est pas une preuve d’insouciance, et l'impulsion pas un signe d'énervement passager … Plus sérieusement, les Premières Rencontres de l'équitation de tradition française en Octobre dernier ont amené 200 personnes à échanger sur les principes classiques. La présence de vedettes comme Margit Otto-Crepin, Lucien Gruss ou Michel Robert a montré la portée de l’événement. La participation de Dany Lahaye, venue avec ses deux étalons lusitaniens, celle d'Hugues Persyn montant un cheval « normal », l'enthousiasme de Pierre Beaupère, le talent d'Alizée Froment sans selle ni mors, la démonstration à pied et à cheval de Catherine Henriquet, la conviction de Bernard Sachsé, et la participation active de plusieurs écuyers du Cadre montrait une diversité dans les pratiques mais aussi dans l'étendue de la reconnaissance pour ce que nous défendons comme « notre » équitation. Le soutien institutionnel de la Fédération avec la présence de Pascal Marry représentant le Président Serge Lecomte était aussi un point fort. Enfin, la présence de deux « noms » connus des médias comme l'écrivain Alix de Saint André et le journaliste-producteur Renaud Rahard ouvrait encore de nouvelles perspectives de communication pour l'équitation que nous aimons.


Par ailleurs, la Fédération Française avait aussi demandé à Guillaume Henry, éditeur bien connu du monde du cheval, et qui sortait à cette occasion un livre magnifiquement illustré par Marine Oussedik, de faire un exposé aux Fédératives de Novembre à Bordeaux, preuve d'une certaine prise en compte de nos efforts pour l'équitation de tradition française …

L'association Allege Ideal, elle, continuait, et se félicitait d'apports comme ceux d'Olivier Puls, excusé aujourd’hui, de Patrice Franchet

Photo Annick Huard
d'Esperey, écuyer érudit, et du soutien jamais démenti de nos amis Kathy Amos-Jacob ou Jean-Pierre Tuloup, juges internationaux et enseignants d'équitation. Elle a perdu en 2014 deux personnalités d'exception : Patrick Le Rolland après une carrière dédiée à la belle équitation, comme compétiteur puis comme entraîneur, et en Décembre, Michel Henriquet, ce qui surprit tous ceux qui l'avaient vu en pleine forme lors des Rencontres d'Octobre. Qu'il soit permis de lui rendre un hommage, comme fondateur de notre association, comme écrivain dont les livres et articles ont su motiver des passionnés pour le travail de dressage, comme cavalier qui mettait en pratique ce qu'il disait, comme entraîneur bien sûr, et enfin comme compagnon de Catherine, qui continue à prouver sur les rectangles que la bonne pratique y est aussi d'actualité. Merci de vous lever pour une minute de silence en son honneur."

L'ensemble des personnes présentes a ainsi rendu hommage à Michel Henriquet.

Poursuite du rapport moral :

"L'association Allege Ideal a publié en 2014 ses Newsletter habituelles, 4 numéros, parus en temps et en heure grâce à l'aide inestimable de Catherine Roux et de François-Xavier Bigo, que nous remercions vivement. La collaboration avec Catherine, trop prise par ailleurs s'est arrêtée et ce sera un souci pour 2015. Est-ce qu'une autre formule sera à trouver, pour avoir plus de retour des membres, en direct ou sur le Forum, plus d'échanges par rapport au contenu des articles ou des éditoriaux, nous en parlerons un peu plus tard dans les projets 2015.

J'ai d'autres motifs de satisfaction, car le rôle d’entraîneur, même non professionnel, me permet de constater l'intérêt et l'efficacité de conseils tout ce qu'il y a de plus classiques. Citons pour exemple la vidéo en licol sur son cheval de concours mise en ligne par Alexandre Ayache, que j'ai suivi depuis 2010 jusqu'en Novembre 2013, et qui parti de rien arriva à intégrer l'équipe de France aux Championnats du monde à CAEN. A un niveau inférieur, le parcours de Silvine Lyaet commencé en épreuves Club et participant aux Championnats Amateurs Elite avec un cheval censé être au départ rétif et inutilisable est aussi à noter. Mais revenons au sujet d'A I même si la mise en pratique sur le terrain ne nous en éloigne pas complètement …

Le Forum et le site Internet ont poursuivi leur activité, grâce au retour d'un modérateur qui nous a épargné les querelles d'ego et les noms d'oiseaux qui fusaient, sans aucun intérêt pour le sujet. Le suivi de notre webmaster de toujours, Nicole Lahm est à souligner, dans un domaine où la plupart des membres du bureau se disent : que ferait-on sans elle !? Le succès rencontré par la page Facebook de l'association, gérée par Floris Van Aubel est aussi à mettre en lumière ; il nous en parlera. Nous sommes bien conscients que tout ceci n'amène pas autant de cotisations que souhaité ; ce sera l'objet de projets pour 2015, dans une autre partie de cette A G.

L'idée des référents techniques pour orienter les visiteurs du forum sur des noms et des compétences connues et tout spécialement recommandables plaît bien, mais ne semble pas initier d'intérêt spécifiques. Alors là aussi, le développement sera à l’ordre du jour pour aller vers un réseau plus étoffé d'écuyers ou d'enseignants dignes de ce nom.

Une réussite de l'année 2014 est à signaler tout particulièrement: celle des Trophées AI qui bénéficiaient du soutien de notre mécène

Jean Paul Guerlain et Bernard Maurel.
Photo Annick Huard
Jean-Paul Guerlain. Présent sur deux de ces remises de prix, il a aidé notre association à mettre en œuvre ce concept de récompense, qui revient à valoriser la bonne relation entre un cavalier (souvent une cavalière) et sa monture, sur des concours choisis avec les organisateurs. Des soutiens à cette idée qui pourtant ne tient pas compte du résultat de la reprise, comme ceux de Marietta Almasy ou de notre fondateur le Colonel Carde sont à noter. La remise de ces trophées au concours de Jardy par Mariette Withages, ancienne présidente de la commission de dressage de la FEI, et par l'organisateur Emmanuel Feltesse, vice-président de la Fédération mettent en valeur le travail de notre association sur cette défense de l'équitation classique, à l'image de ce que font nos amis de l'association XENOPHON en Allemagne.

Mais un rapport d'activité ne serait pas complet s'il ne concluait pas par le fait que tout ce travail est exécuté par une petite équipe de bénévoles, qu'il m'appartient donc de remercier chaleureusement pour leur présence à nos côtés, Lyse Martineau la secrétaire générale, Pierre Dousson le trésorier, Annick Huard pour le suivi des membres, Nicole Lahm pour l'informatique et Isabelle Lautier la secrétaire (à distance) pour l'animation du site."

La présence du Colonel Christian Carde, président d'honneur de l'association, nous a permis de bénéficier de quelques remarques de sa part :

Le Colonel nous a rappelé le rôle de l’association et pourquoi elle a été créée.
Il a aussi proposé des idées pour « accrocher » d’autres adhérents :
• Les reprises « Juger autrement » qui peuvent être un autre moyen d’appréhender le jugement de dressage. Bernard Maurel a souligné le fait que ces reprises sont de bons moyens pédagogiques.
• Les actions sous forme de stage « Allege Ideal » pour les adhérents de l’association qu’il avait déjà réalisés et qui avait trouvé un bon public.
• Il suggère plus de lisibilité dans ce que l’on est et ce que l’on représente, et de savoir qu’elles sont les attentes des membres de l’association.

2/ Rapport financier
Les comptes 2014 sont approuvés.
Le vote comptabilise 0 voix Contre et 1 Abstention, par souci de modestie du trésorier. Le rapport financier est donc voté. Quitus est donné aux administrateurs.

3/ Page Facebook

Floris nous parle de la page Facebook de l’association :
Il y a actuellement 1137 membres du groupe FB.
Ces membres sont accueillis par Floris car ils ont un rapport avec l’intérêt que l’on porte au cheval. De ce fait, Floris filtre les pubs non adaptées qui sont déposées sur la page. Seules seront retenues les informations de stage des référents techniques de l’association ou ceux ayant signé la charte des enseignants.
Malheureusement, un grand nombre des membres de la page Facebook ne sont pas adhérents à notre association. Plusieurs pistes ont été proposées : présenter l’association et faire une demande de cotisation à chaque nouvel arrivant, créer un groupe de sympathisants non adhérents mais qui seraient susceptibles de le devenir.
Dans tous les cas, Floris rappelle qu’il faut faire vivre la page car c’est le souhait d’un grand nombre de membres qui attendent des informations, et dans ce registre il propose de poster un article par mois.

4/ Jean Pierre Tuloup, référent technique de l’association, a voulu revenir sur l’histoire de l’équitation de tradition française car elle est la structure même de notre équitation en France et qu’elle est souvent méconnue de ses collègues juges internationaux avec qui il en parle et qui croient qu'il s'agit seulement de « Baucher » :

"L'équitation de tradition française

Comment est-elle arrivée ?
Comment a-t-on pu parler d’elle ?
Comment a-t-elle pu franchir les siècles ?

C’est au XVI° siècle que les Français se sont rendus au pays de l’art, l’Italie, avant de retourner en France avec des applications équestres enrichies de principes, ou en les inventant grâce à l’observation.
La Guérinière, Pluvinel et d’autres écuyers moins connus, ont écrit sur leur travail et leurs sentiments. Non seulement ils étaient des précurseurs dans leur domaine mais aussi des ingénieurs à la recherche de l’équitation qui deviendrait une « Equitation classique » grâce à la compréhension des écrits de cette équitation « faite au nom du Roi ».

Le XVII° siècle a vu la naissance de l’Ecole de Versailles, qui fut inaugurée par Louis XIV.
Louis XIV régnait en maître sur le pays et veillait à son rayonnement, quel que soit le domaine abordé : politique, artistique, militaire, pour la Cour du Roi ou pour la France (d’où son surnom « le Roi Soleil »). L’Ecole de Versailles était réservée aux Nobles, qui, lorsqu’ils ne faisaient pas la guerre, prenaient du plaisir et s’amusaient à la Cour de Versailles. Les Nobles étaient à la Cour, pour servir le Roi. Ils étaient éduqués pour faire la guerre mais lorsqu’il n’y en avait pas, ces messieurs de la Cour pouvaient faire les jolis cœurs auprès de ces dames et les courtiser à loisir. La seule chose qui leur était demandé de faire, c’était de monter à cheval. Ils ont pu ainsi améliorer les chevaux en se référant aux idées équestres émises par les deux Grands Maîtres, La Guérinière et Pluvinel. De fait, certains cavaliers de la Cour de Versailles ont témoigné de leurs prouesses à cheval et laissé des écrits (par exemple dans le livre « les beaux ébats » du Commandant de MONTERGON, aux Editions du Centaure, Michel Delaveau, Editeur à Paris 1943) ?
Il est dit que la Première leçon pour celui qui veut rentrer à l’Ecole des pages, est nécessairement la « leçon de piaffer entre les piliers », car elle permet de connaître « le ressenti ». L’Ecole de Versailles s’étant structurée au fil des années, toute l’Europe en a eu connaissance très rapidement et a su qu’elle existait !

Avec la Révolution Française de 1789, de nombreuses têtes appartenant à ces nobles chevaliers et excellents cavaliers, ont été coupées.
Aussi, lorsque Napoléon Ier est arrivé au pouvoir en 1804, il a créé l’Ecole de Saint Cyr, avec pour idée première, de trouver des écuyers de renom afin d’en faire des officiers de cavalerie, sachant bien monter à cheval. C’est ainsi qu’il recruta Jean baptiste Cordier, qui fut nommé Premier Ecuyer en Chef. Se basant sur les principes de l’Ecole de Versailles, sa mission était de faire « à la limite du possible » alors que l’Empereur exigeait des résultats plus rapides. Cordier fit part à l’Empereur de sa difficulté à former de bons cavaliers dans un délai aussi court d’un mois. Il précisa qu’il ne pouvait que « les asseoir », les « faire tenir » et leur inculquer le geste du « prenez-rendez ».

L’Ecole de Saumur verra le jour en 1815, grâce à quatre écuyers, deux civils et deux militaires. Ils essaieront avec le temps de la faire évoluer en créant de nouveau une sorte d’Ecole de Versailles « bis », bien qu’ils n’aient plus d’écrits sur lesquels se baser et que tout était à refaire !
Grâce à des grands maîtres tels que L’Hotte, d’Aure, Baucher (les deux derniers étant des enfants lors de l’existence de l’Ecole de Versailles) qui ont travaillé sur leurs souvenirs, ils restent leurs écrits.

Au fil du temps, l’Ecole de Saumur va se structurer sur le plan militaire si bien qu’aujourd’hui, l’impact de l’Ecole Militaire de la Cavalerie et de Saumur est reconnu dans le monde entier. On vient pour s’imprégner de l’esprit de l’Ecole de Saumur (anciennement Ecole de Versailles), de sa théorie et de sa pratique.
Au XIX° siècle, tous les grandes puissances du monde, depuis l’Empereur de Chine en passant par sa Majesté la Reine d’Angleterre, sont venues à Saumur afin qu’on leur présente le célèbre Cadre Noir et son équitation militaire. Les écoles de cavalerie des autres pays envoient leurs officiers en stage à Saumur afin qu’ils puissent recevoir les bases et les principes du dressage de l’Ecole de Saumur et retourner ensuite dans leurs différents pays d’origine, avec des livres équestres achetés à l’Ecole de Saumur. Il n’est pas rare de découvrir dans les bibliothèques équestres constituées à travers le monde, des livres sur l’Equitation française, que nos amis étrangers sont fiers de monter à leurs hôtes français !

Nombreux sont les officiers à être passé par l’Ecole de Saumur et qui ont laissé leurs traces dans l’Equitation. C’est aussi grâce à cet enseignement dispensé aussi bien auprès de militaires que de civils, du bouche à oreille, que l’Equitation française a fait son chemin.
Le monde entier en parle.
Le Cadre Noir en est son digne représentant, l’héritier incontestable et le symbole de cette équitation française et talentueuse. Le Cadre Noir est aussi le garant de l’Equitation de tradition française, des valeurs humanistes qui en découlent et des principes classiques qui ont été classés « Patrimoine immatériel de l’humanité » à l’Unesco.
Grâce à Zacharie Blanchaud qui arriva à Saumur à la fin du XIX° siècle comme cavalier de manège et débuta comme photographe attitré de l’Ecole de cavalerie, une véritable chronique de l’Ecole de Saumur a pu voir le jour. Portraits individuels, carrousels, cérémonies, manœuvres, célébrités et officiers en stage, toutes ces photos sont aujourd’hui soigneusement conservées par les Archives de Saumur et témoignent de l’Equitation française et de ses traditions.

Les temps changent avec notamment ces guerres qui n’ont plus le même objectif. Le changement d’économie a également eu un impact sur les méthodes équestres utilisées. Les Allemands et les Hollandais ont gardé les principes de La Guérinière et de Baucher. Ils y ont ajouté des améliorations qui ont eu pour conséquence de créer au début du XX° siècle, une équitation moderne qui leur est spécifique, et de publier des écrits. L’élevage a été également touché par ces améliorations, le sport a pris d’une certaine manière le dessus mais peut être au détriment de la tradition.

Toutefois, malgré cette évolution incontestable et sans nul doute inévitable, on peut continuer d’espérer maintenir l’Equitation française à l’honneur, notamment grâce à des éditeurs audacieux, qui n’ont pas hésité à rééditer des ouvrages sur l’Equitation Française que l’on peut retrouver dans les bibliothèques équestres du monde entier.

Enfin, on peut remarquer sur les tuniques des Ecuyers du Cadre Noir, les boutons qui représentent toute une symbolique avec le soleil et ses rayons, se référant à Louis XIV, les cravaches à viroles qui représentent les gardes et les responsables des grandes écuries et enfin le cœur sur le poitrail des sauteurs.

L’Equitation Française a un passé, une histoire et elle continue de perdurer."

5/ Le Président présente ensuite les nouvelles actions d'ALLEGE IDEAL pour 2015

Bernard Maurel.
Photo Annick Huard
"Le maintien d'un intérêt certain pour les objectifs d'A I dans le monde du dressage a été confirmé par l'accueil fait aux Trophées A I parrainés depuis 2 ans par notre mécène Jean-Paul Guerlain sur les concours où ils ont eu lieu. L'activité du forum, mieux contrôlée depuis la mise en place d'un modérateur, se maintient. On constate la belle réussite de notre page Facebook qui a passé les 1000 inscrits en février dernier. Mais l'équipe de bénévoles qui anime l'association est bien consciente qu'il nous faut se renouveler. Le contexte est favorable, au vu du succès des « Premières Rencontres de l'équitation de tradition française » en Octobre dernier à Saumur, et au vu de la reprise du sujet devant les enseignants et les représentants des centres équestres par une intervention de Guillaume Henry lors des Fédératives de Novembre.

Le bureau de l'association étudie actuellement à la fois un allégement et une réouverture de nos pages Forum du site internet, au contenu si riche d'échanges, de débats et de conseils techniques. Son lien avec la page Facebook est à développer et nous allons en prendre les moyens avec l'aide des bénévoles qui s'y consacrent. La bonne santé financière de notre association peut aussi nous permettre, tout en évitant toute charge de salaires qui ne serait pas à terme supportable, de faire appel à des prestataires pour des missions ponctuelles en particulier en matière informatique.

L'idée d'une commission « enseignants » a fait long feu, car rien n'est plus difficile que de trouver des personnes disponibles dans ce métier si prenant. Il en est cependant résulté un document de valeur, élaboré par un petit groupe de personnes fort compétentes, appelé « Charte de l'équitation de tradition française » destiné à être fourni aux enseignants intéressés pour leur centre équestre. Le lancement de cette opération demande simplement des moyens pratiques (impression, contacts, envois, suivi …) que nous pouvons avoir, et surtout une personne pour les coordonner actuellement.

La liste des « référents techniques » de l'association s'étoffe peu à peu. L'idée est de proposer à nos membres, en particulier ceux qui nous rejoignent, une sélection de personnalités dans tout l'espace francophone, chez qui il leur est garanti qu'ils trouveront une qualité de travail classique, un respect du cheval, et des possibilités de formation exigeantes mais conformes à nos objectifs. Bien sûr tous ne sont pas très disponibles, car leur qualité fait qu'ils sont souvent très demandés. Mais le développement de cette liste en toute rigueur et sans critères commerciaux devrait permettre à terme à toute personne qui souhaite un accompagnement sérieux dans le travail du cheval de trouver à qui s'adresser.

Ces orientations ont simplement pour but de mieux servir les objectifs de l’association, mais elles ne seront d'aucune utilité si le nombre de membres cotisants n'augmente pas. Une campagne de relances va donc être proposée au bureau à destination des sympathisants et anciens membres, en vue de retrouver des effectifs suffisants pour démultiplier l'action d'A I en régions, et nourrir à la fois les échanges internes et les actions proposées en direction du monde de l'équitation."

6/ Patrice Franchet d’Esperey nous a ensuite expliqué la spécificité de l’équitation de tradition française, même s’il est dit que ce qui

Patrice Franchet d'Esperey.
Photo Annick Huard
est français devient vite universel. Les notes prises en scéance ne permettent pas de retracer l'ensemble du brillant exposé qu'il fit, et dont voici simplement les grandes lignes résumées :

"On peut distinguer 4 courants :
• L’équitation rapportée d’Italie, à la Renaissance et considérée comme classique. A cette époque déjà il y avait débat car certains chevaliers voulaient un appui à pleine main et d’autre le souhaitaient léger. Au fur et à mesure, seul l’appui léger restera enseigné car il a été démontré que c’est celui qui permet le meilleur contrôle.
• L’équitation militaire qui fait disparaître les exercices de manège, les assouplissements au profit du travail en groupe.
• Le d’Aurisme vers 1830 qui instaure un point d’appui permettant l’extension d’encolure et le développement des allures
• Le Bauchérisme vers 1833 avec l’allégement de l’appui par l’assouplissement de l’encolure et la flexion de la mâchoire.

Le colonel Carde rappelle qu’il existe aussi l’équitation "Decarpentriste" et nous raconte l’anecdote du nom de l’association. En effet, à sa création il a fallu trouver un nom et le Colonel Carde avait proposé « les amis de Decarpentry ». Celui-ci ne faisant pas l’unanimité auprès des fondateurs, Jean d’Orgeix demanda à son ami Jean Rochefort ce qu’il en pensait. En apprenant que le rôle de l’association était la défense de la légèreté, il répondit : « la légèreté j’aime bien » d’où Allege Ideal.

7/ Tiers sortant

Mme d’Orgeix, Mme Lahm ne renouvellent pas leur mandat

Leurs sièges plus celui de B.Maurel sont à pourvoir au CA. Sont proposées les candidatures de Mme Catherine Henriquet, de Mr Olivier Puls, de Mme Catherine Poder.

Ces trois personnes sont élues à l’unanimité. Monsieur Maurel est reconduit comme président.

A 18 h la séance est levée.

Comme à son habitude, la journée s’est terminée par des discussions enflammées autour d’un apéritif dînatoire et a été conclue de fort belle manière à l’ENE devant le spectacle « le printemps des écuyers » du Cadre noir qui cette année avait invité l’école de Cordoue.

C’est le dimanche matin que Nicolas Blondeau, homme passionné et passionnant, nous a accueilli chaleureusement dans son école. Il nous présente avec humour, bienveillance et franc parler les chevaux présents ce jour au travail dans son écurie.

Nicolas Blondeau et les adhérents. Photo Annick Huart
Puis il nous retrace sa propre histoire. C’est en partant du constat d’un état dégradé de l’équitation de tradition française, qui a seulement été codifiée par les militaires pour des militaires, qu’il a voulu retrouver les manques et les codifier, ce qui l’a amené à créer son écurie et son école.
Il a souvent remarqué qu’avant de dresser un cheval, il était nécessaire de dresser les hommes à qui la connaissance du cheval n’est plus enseignée et qui ne reçoivent plus les bases de son éducation.
Il insiste aussi sur le fait que le « débourrage » n’est pas une étape mais le début du dressage, et qu’il faut toujours commencer par le début. Ainsi, seront installées les bases d’une instruction et d’une éducation qui serviront et dureront tout le temps du « dressage » du cheval.
Ni réticent (bien au contraire) à répondre aux questions, ni avare de détails, la discussion a pu se prolonger autour d’un pique nique somptueux réalisé par notre secrétaire générale Lyse Martineau.

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